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Le Travail du bois

Comme je l’ai évoqué précédemment,  j’ai commencé l’apiculture en reprenant les ruches familiales qui datent du début du XXème Siècle. J’ai donc passé mon premier hiver à rénover le matériel en utilisant des planches de récupération. Je me suis acheté une « défonceuse outil » qui m’a permis de faire des rainures et de réaliser ainsi mes premières ruches issues à « 100% » de ma fabrication. J’ai copié le modèle hérité, c’est à dire la ruche dite « Dadant » : chaque ruche est passée de 12 à 10 cadres ; par ailleurs  je leur ai confectionné un toit plat, moins esthétique, mais plus facile à empiler pour le transport !
Je me souviens que, lors de mes premières transhumances, je n’avais alors que des ruches « en toit » dites « chalet ». En rabattant les sièges arrières de ma Twingo,  j’arrivais à rentrer une ruche dans le coffre et une deuxième sur le siège passager : j’étais alors obligé d’ouvrir la fenêtre pour laisser sortir le toit et fermer la porte !
Par la suite j’ai eu la chance que mon oncle Michel me prête gracieusement son atelier de menuiserie, digne de celui  d’un professionnel. Depuis 2021 je me suis équipé à mon tour d'un bel atelier me permettant de concevoir de grandes séries de ruches.
Le bois que j’utilise est essentiellement issu d’épicéa de Chartreuse, coupé par de petites scieries familiales. J’ai travaillé pendant de nombreuses années avec la fratrie Rey à Saint Pierre d’Entremont jusqu’à la fermeture de leur entreprise ; depuis, je travaille avec Monsieur Burley qui possède une scierie au pied du Granier. Il me garantit que tout son bois est issu des hauts plateaux de Chartreuse. Poussé en haute altitude, le bois est plus dense et a par conséquent une meilleure résistance face aux intempéries.

Après montage, je trempe le bois dans un bain de cire microcristalline : celle-ci la protège des intempéries en s’imprégnant dans le bois. Je passe également une couche de peinture superficielle de différentes teintes pour donner un peu de couleur à mes ruchers : cela, juste pour un plaisir personnel !

Les cadres sont achetés à des spécialistes, ils sont livrés déjà filés. Je me suis décidé à ne plus fabriquer mes cadres quand mon besoin a dépassé plusieurs milliers annuellement ! Pour gagner du temps,  nous introduisons une feuille de cire gaufrée,  ce qui permet aux abeilles de construire de manière uniforme. Dans mon exploitation, la cire est issue à 100% de mes opercules, ce qui me donne la garantie d’une cire parfaitement pure, exempte de pollution de tout produit chimique ou de quelconque résidu bactériologique.

L'apiculture au fil des saisons